Hommage à Dominique BERNARD et à Samuel PATY

Hommage au professeur Dominique BERNARD et à Samuel PATY  le lundi 16 octobre 2023 dans tous les établissements :

Après ce terrible évènement, proche de la date anniversaire de l’attentat de Samuel PATY, c’est toute la communauté scolaire et en particulier les enseignants qui sont touchés et ébranlés. 

Afin de préparer le temps d’hommage, le lundi 16 octobre, et des temps d’échanges en classe. Le pôle Education Pédagogie de la DDEC vous propose quelques ressources pédagogiques et des pistes de mise en œuvre. 

Un temps de réflexion avec les élèves est prévu. A 14h, une minute de silence sera respectée dans chaque classe en mémoire des victimes des attentats commis contre notre École. En primaire, ce temps d’hommage et de recueillement pourra prendre d’autres formes, pour tenir compte de l’âge des élèves, en étant bien vigilant à ce que les élèves savent des évènements, ce qu’ils ont vu, entendu  …

Cette minute s’inscrira dans un temps de recueillement et de réflexion avec les élèves, organisé à l’appréciation des équipes pédagogiques.

Un temps de prière peut être proposé aux volontaires, enfants, jeunes et adultes. Pour vous aider, le pôle pastorale met à votre disposition des ressources.

Pour vous aider dans la préparation, voici des ressources pédagogiques possibles :

 

  • Exemples de texte pour expliquer la minute de silence :

Une minute de silence sera observée en classe, à 14h.

Avant la minute de silence, explication le pourquoi de cette minute de silence, par exemple :

“Nous allons maintenant effectuer une minute de silence, comme dans tous les autres établissements scolaires en France aujourd’hui. C’est une manière symbolique souvent employée pour rendre hommage à quelqu’un. Aujourd’hui, cette minute de silence servira à rendre hommage à Dominique Bernard, mais aussi à Samuel Paty et à toutes les victimes du terrorisme. Merci par avance à tous de vous lever, et de rester silencieux pendant une minute. Je vous indiquerai la fin de ce temps. 

Après : Merci à tous d’avoir respecté cette minute de silence. »

Textes possibles : 

« Si nous croyons en l’existence de la famille humaine, il en découle qu’elle doit être protégée en tant
que telle. Comme en toute famille, cela arrive d’abord par un dialogue quotidien et effectif. Il suppose
sa propre identité, qu’il ne faut pas abdiquer pour plaire à l’autre. Mais en même temps demande le
courage de l’altérité, qui comporte la pleine reconnaissance de l’autre et de sa liberté, et par
conséquent l’engagement à m’employer pour que ses droits fondamentaux soient toujours affirmés,
partout et par quiconque. Parce que sans liberté, il n’y a plus d’enfants de la famille humaine, mais des
esclaves. Parmi les libertés, je voudrais souligner la liberté religieuse. Elle ne se limite pas à la seule
liberté de culte, mais elle voit dans l’autre vraiment un frère, un fils de ma même humanité que Dieu
laisse libre et que par conséquent aucune institution humaine ne peut forcer, pas même en son nom. »

  • André-Pierre Gauthier, A l’école de la fraternité, avril 2015  : En s’attachant à lacte éducatif, c’est-à-dire aux relations éducatives entre le professeur et l’élève, revenant sur l’intuition fondatrice de Jean-Baptiste de La Salle, s’inspirant de son expérience de professeur à Saint- Denis, André-Pierre GAUTHIER plaide pour une école qui serait un laboratoire de créativité, d’humanité et de fraternité. Une fraternité qui se révélerait dans la transmission des savoirs et du savoir-être, qui ne serait rien d’autre qu’un chemin d’Évangile offert à tous. 
  • Abdennour Bidar, Plaidoyer pour la fraternité, 2015 : « On a oublié une évidence dans notre société : la fraternité s’apprend. On ne naît pas fraternel, on le devient. »  
  • Andrée Chédid (1920-2011), « L’espérance », Une salve d’avenir, Gallimard, 2004 :

 J’ai ancré l’espérance  

Aux racines de la vie  

Face aux ténèbres  

J’ai dressé des clartés  

Planté des flambeaux  

À la lisière des nuits  

Des clartés qui persistent  

Des flambeaux qui se glissent  

Entre ombres et barbaries  

Des clartés qui renaissent  

Des flambeaux qui se dressent  

Sans jamais dépérir  

J’enracine l’espérance  

Dans le terreau du cœur  

J’adopte toute l’espérance  

En son esprit frondeur. 

 

Et, si demain

Et, si demain…
Le monde décidait d’essayer d’être humain.
Quelques instants seulement, pour voir…
Et enfin pouvoir croire
Que l’homme n’est pas un animal,
Et sait faire autre chose que le mal.
Et, si après-demain…
Le monde décidait d’être humain.
Quelques heures, pour se prouver
Que chacun d’entre nous peut trouver
La force d’aider son prochain
En lui tendant la main.
Et, si du jour au lendemain
Le monde décidait de rester humain,
En s’avouant, au fil des jours
Que la solidarité est son seul recours
Pour que chacun sur terre
Existe, et enterre
Ses malheurs et ses souffrances,
Et vive enfin ses espérances.

Dominique Sagne

La paix est une fleur délicate

La paix est une fleur délicate.
Elle se sème et se cultive dans le jardin de tout un chacun,
et des peuples qui se veulent frères.
Car tu ne la fais pas sans nous, Seigneur,
sans cœurs qui s’ouvrent les uns aux autres,
sans mains qui se tendent les unes vers les autres.
La paix, ça se demande et ça s’obtient,
ça se prépare, ça vient bien après des luttes onéreuses et des réconciliations laborieuses.
Après des siècles de fer et de sang,
elle est venue cette paix entre l’Allemagne et la France, entre chrétiens d’Irlande.
Donne-nous de croire que la paix peut advenir dans,
et entre tous les pays en guerre sur notre terre.
Donne-nous de croire que la réconciliation peut jaillir des terres qui se sont déchirées,
comme elle a grandi en Afrique du Sud,
et malgré les bombes, les larmes et le sang,
les hommes de paix en Israël et en Palestine tentent de la faire grandir.
Car la paix, c’est comme l’enfant de Noël,
c’est fragile, c’est si fragile, qu’il faut la demander, et la redemander,
la faire et la refaire sans cesse,
et devenir ainsi artisan de paix en payant le même prix que le Prince de la paix.
« Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! »

Monseigneur Jacques Delaporte (Archevêque de Cambrai, 1926-1999)

On dit que tu nous parles

On dit que tu nous parles,
mais je n’ai jamais entendu ta voix
de mes propres oreilles,
les seules voix que j’entende,
ce sont des voix fraternelles
qui me disent les paroles essentielles.
On dit que tu te manifestes,
mais je n’ai jamais vu ton visage
de mes propres yeux.
Les seules visages que je vois,
ce sont des visages fraternels
qui rient, qui pleurent et qui chantent.
On dit que tu t’assois à notre table,
mais je n’ai jamais rompu avec toi le pain
de mes propres mains.
Les seules tables que je fréquente,
ce sont des tables fraternelles
où il fait bon se restaurer de joie et d’amitié.
On dit que tu fais route avec nous,
mais je n’ai jamais senti ta main
se poser sur mes propres épaules.
Les seules mains que j’éprouve,
ce sont les mains fraternelles
qui étreignent, consolent et accompagnent.
On dit que tu nous sauves,
mais je ne t’ai jamais vu intervenir
dans mes propres malheurs.
Les seuls sauveurs que je rencontre,
ce sont des cœurs fraternels
qui écoutent, encouragent et stimulent.
On dit… , mais si c’est toi, Ô mon Dieu,
qui m’offres ces voix, ces visages, ces tables,
ces compagnons, ces mains, ces yeux,
ces sourires et ces cœurs fraternels,
alors, au cœur du silence et de l’absence,
tu deviens par tous ces frères,
Parole et Présence fraternelles.

Jacques Musset

Pour l’autre

Voici l’autre devant moi, Seigneur,
Je dois le regarder « lui »
au-delà de ma sympathie ou de mon antipathie,
au-delà de mes idées et de ses idées,
de mon comportement et de son comportement,
je dois « lui » permettre d’exister devant moi,
tel qu’il est en son être profond
et ne pas l’obliger à l’attaque,
à la défensive, à la comédie.
Je dois le respecter, autre que moi,
et non pas le saisir pour moi,
le gagner à mes idées, l’entrainer à ma suite.
Je dois être « pauvre » devant lui,
ne pas l’écraser ou l’humilier,
ni l’obliger à la reconnaissance.
Car il est unique, Seigneur,
et donc riche d’une richesse que je ne possède pas,
et c’est moi, le pauvre qui me tiens à sa porte,
dépouillé, nu, pour apercevoir, au fond de son cœur,
ton visage, Ô Christ ressuscité,
qui m’invite et me sourit.

Michel Quoist

Prière de Saint François

Seigneur, faites de moi un instrument de paix.
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la division, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
Faites, Seigneur,
que je ne cherche pas tant
d’être consolé que de consoler,
d’être compris que de comprendre,
d’être aimé que d’aimer.
Parce que c’est en donnant que l’on reçoit.
En pardonnant que l’on obtient le pardon.
En mourant que l’on ressuscite à l’éternelle Vie.

Saint François d’Assise

Au cycle 1, les enseignants pourront, s’ils le souhaitent, utiliser le dessin comme moyen d’expression pour les élèves, accueillir les paroles et les émotions, s’appuyer sur le dossier de Pomme d’Api : https://www.pommedapi.com/parents/cahier-parents/comment-parler-aux-enfants-de-la-violence-du-monde   

Comment en parler aux enfants : https://eduscol.education.fr/document/53163/download

En étant bien vigilant au niveau d’information sur les évènements, ce que les enfants ont vu, entendu  … Il sera nécessaire de leur présenter ce qu’est un hommage. C’est un moment particulier pour se souvenir d’une personne et se recueillir. Cela peut prendre plusieurs formes : un chant, une prière, une minute de silence, un mur des expressions. Il s’agit de rappeler que derrière les faits, il y a un être humain qui exerçait un métier, avait une famille, des amis.

Au cycle 2 le temps avec les élèves pourra prendre la forme de : 

Expliquer ce que c’est qu’un hommage :

C’est un moment particulier pour se souvenir d’une personne et se recueillir. Cela peut prendre plusieurs formes : un chant, une prière, une minute de silence, un mur des expressions. Il s’agit de rappeler que derrière les faits, il y a un être humain qui exerçait un métier, avait une famille, des amis.

On peut parler aux élèves du déroulement des événements mais en les présentant de façon factuelle, en reprécisant certains termes (pourquoi on parle d’attentat terroriste). Pour cela, on pourra s’appuyer sur les documents d’actualité adaptés à l’âge des élèves.

Au cycle 3, on pourra s’appuyer sur les exemples et ressources suivants : 

  • Mur d’expression pour permettre la parole sous forme de mots qui seront affichés sur un mur  (ce que je ressens, ce que j’ai envie d’exprimer, mes questions …) de dessins, illustrations des ressentis et hommage à Dominique Bernard, à Samuel Paty mais aussi à tous les enseignants 
  • Lettre à mon enseignant :  écrire une lettre, un message à un de mes enseignants pour exprimer en quoi il joue un rôle important, ce que j’apprends grâce à lui, ce que j’apprécie particulièrement dans ses cours. Au collège, les élèves d’une même classe pourront tirer au sort le nom d’un de leur enseignant 
  • Musique – Chant : “Il changeait la vie” Jean-Jacques Goldman : https://www.youtube.com/watch?v=vxmYOZCnB5w&feature=emb_logo  

La pratique du débat : 

On peut parler aux élèves du déroulement des événements en les présentant de façon factuelle, en reprécisant certains termes (pourquoi on parle d’attentat terroriste). Pour cela, on pourra s’appuyer sur les documents d’actualité adaptés à l’âge des élèves.

Au cycle 4 le temps de travail pourra s’appuyer sur les exemples et ressources suivants : 

  • Mur d’expression pour permettre la parole sous forme de mots qui seront affichés sur un mur  (ce que je ressens, ce que j’ai envie d’exprimer, mes questions …) de dessins, illustrations des ressentis et hommage à Dominique Bernard, à Samuel Paty mais aussi à tous les enseignants 
  • Lettre à mon enseignant :  écrire une lettre, un message à un de mes enseignants pour exprimer en quoi il joue un rôle important, ce que j’apprends grâce à lui, ce que j’apprécie particulièrement dans ses cours. Au collège, les élèves d’une même classe pourront tirer au sort le nom d’un de leur enseignant 
  • Musique – Chant : “Il changeait la vie” Jean-Jacques Goldman : https://www.youtube.com/watch?v=vxmYOZCnB5w&feature=emb_logo  

Liberté d’expression :

La pratique du débat : 

Au lycée, toutes filières de formations confondues, le temps de réflexion pourra s’appuyer sur les exemples et ressources suivants : 

  • Mur d’expression pour permettre la parole sous forme de mots qui seront affichés sur un mur  (ce que je ressens, ce que j’ai envie d’exprimer, mes questions …) de dessins, illustrations des ressentis et hommage à Dominique Bernard, à Samuel Paty mais aussi à tous les enseignants 
  • Lettre à mon enseignant :  écrire une lettre, un message à un de mes enseignants pour exprimer en quoi il joue un rôle important, ce que j’apprends grâce à lui, ce que j’apprécie particulièrement dans ses cours
  • Musique – Chant : “Il changeait la vie” Jean-Jacques Goldman : https://www.youtube.com/watch?v=vxmYOZCnB5w&feature=emb_logo  
  • Article « Ce que j’ai dit à mes étudiants » de Loïc LE PAPE : https://politicsofreligion.hypotheses.org/881 

Terrorisme :

La pratique du débat : 

Réseaux sociaux et Internet :